Dans un rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat) publié en septembre 2019, les experts s’inquiètent de manière alarmante de la montée du niveau des océans. Si rien n’est fait rapidement, le niveau des eaux pourrait augmenter de 1,10m d’ici 2100 ce qui engendrerait le déplacement de 280 millions de réfugiés climatiques. En effet, si nous ne réduisons pas de manière drastique nos émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement de la planète sera au delà des 2°C tant redoutés et submergera un grand nombre de villes dans le monde.
Aucun continent ne serait épargné. Des villes comme Jakarta, Shanghai, Osaka, Bordeaux, Amsterdam, Miami ou encore San Francisco seraient submergées totalement ou partiellement.
Ce rapport de 900 pages font suite à une étude sur les océans et la cryosphère (banquise, glaciers, calottes polaires et sols gelés en permanence). Il s’agit du quatrième rapport spécial de l’ONU publié en moins d’un an. Le GIEC y indique notamment que le niveau des mers et océans monte deux fois plus vite, tout en se réchauffant. De plus, l’océan s’acidifie, produisant de moins en moins d’oxygène et de poissons. On pourrait perdre 15% de la production de biomasse de l’océan et pêcher jusqu’à 26% de poissons en moins qu’actuellement.
La montée du niveau des mers et des océans est inévitable. Notre urgence est d’essayer de la limiter au mieux. Le GIEC indique en effet qu’une augmentation de la température de la planète au delà de 2°C aurait pour conséquence une augmentation du niveau des eaux de 1,10m. Alors que si on respecte l’accord de Paris, précisent les experts, l’augmentation du niveau des eaux serait contenue entre 30 et 60 cm. Selon le pire des scénarios, le niveau des eaux pourrait augmenter jusqu’à 5 m en 2300.
Autre conséquence inévitable du réchauffement climatique selon ce rapport : De nombreux glaciers en voie de disparition. Les glaciers de basse altitude pourraient perdre 80% de leur volume d’ici 2100 si rien n’est fait.De plus, l ‘état du permafrost (ce sol gelé en permanence) est alarmant. Si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter sensiblement, environ 70% de la surface du permafrost pourrait avoir fondu en 2100.